Vous aimeriez vous lancer dans une aventure entrepreneuriale ? Avez-vous envisagé de reprendre une TPE ? Avec moins de 10 salariés, les TPE offrent une multitude d’opportunités et la chance de travailler dans un environnement à taille humaine… Voici les étapes à suivre !
Trouver la bonne offre et entrer en contact avec le cédant
La première étape est évidemment de choisir la TPE à reprendre ! Ce n’est pas une tâche facile tant l’offre est variée, mais c’est loin d’être impossible ! Tout d’abord, la complexité de reprendre une TPE réside souvent dans la crainte des cédants à publier leur intention de vente. En effet, ils craignent souvent que cette annonce ne vienne impacter négativement l’activité de leur entreprise. Ainsi, la discrétion des cédants peut limiter l’accès à l’information. Cela avantage aussi les individus déjà connectés à la TPE, comme les employés et les partenaires commerciaux.
Pour surmonter ces défis, il convient d’exploiter son réseau pour accéder à des renseignements internes. Il est également judicieux de se tourner vers des plateformes spécialisées comme Transentreprise qui facilitent la rencontre entre vendeurs et acheteurs. S’approcher des experts, comme les chambres de commerce et les chambres de métiers et d’artisanat, et prospecter directement les entreprises ciblées sont aussi des étapes recommandées. Dans tous les cas, les opportunités ne manquent pas ! En effet, les TPE couvrent un éventail varié d’activités, allant du secteur des services au commerce de détail en passant par l’artisanat et la filière touristique.
Une fois l’annonce repérée, la première interaction avec le cédant joue un rôle clé. Idéalement, elle devrait se dérouler sur le lieu de travail pendant les heures d’activités. Cela permet d’appréhender le dynamisme de l’entreprise, son ambiance et l’engagement de l’équipe. Vous pourrez aussi mesurer la volonté du cédant à partager des informations et identifier les personnes indispensables à l’entreprise. Comprendre les raisons de la vente éclaire sur l’urgence et la marge de négociation des conditions de vente. Ces premières impressions sont déterminantes pour évaluer la faisabilité de la reprise et pour aborder les négociations de manière éclairée.
Reprendre une TPE en région
En raison de la pyramide des âges des TPE actuelles, il existe partout en France et plus particulièrement dans les zones rurales de très nombreuses entreprises en quête d’un repreneur prêt à perpétuer tradition et savoir-faire. Vous rapprocher des territoires est souvent un moyen efficace pour les identifier… et être accompagné dans votre projet !
Réaliser le diagnostic et définir son business plan
Le diagnostic et la création d’un business plan sont des étapes essentielles pour reprendre une TPE. Elles offrent un aperçu complet de l’entreprise et facilitent la planification de son avenir.
En premier lieu, le diagnostic englobe une analyse minutieuse de la TPE, comprenant les moyens matériels et immatériels, les finances, les ressources humaines, le cadre juridique, ainsi que les aspects liés à la QSE (Qualité, Sécurité et Environnement). Faire appel à des experts tels que comptables, avocats, et notaires pour mener cette étape permet de repérer les atouts et faiblesses de l’entreprise. L’évaluation financière, quant à elle, inclut le capital immatériel de l’entreprise, tel que le portefeuille clients et la réputation. Celle-ci est influencée par le marché.
À mesure que l’intérêt pour l’entreprise se concrétise, la rédaction d’une lettre d’intention peut s’avérer judicieuse. En effet, elle formalise les conditions auxquelles vous seriez prêt à reprendre l’entreprise, tout en permettant l’accès aux informations confidentielles.
Ensuite, il convient d’établir un business plan de reprise qui doit définir clairement la stratégie, les objectifs, et les prévisions financières. Il intègre une analyse SWOT et un plan de financement, démontrant ainsi la viabilité du projet de reprise. Le montage juridique choisi, achat d’actifs ou reprise intégrale des parts sociales, rachat du fond de commerce voire des murs, implique des conséquences légales et fiscales qu’il convient d’anticiper. Une bonne compréhension de ces enjeux oriente la stratégie de reprise.
Mobiliser des financements
Mobiliser des financements est une autre étape incontournable pour reprendre une TPE. Généralement, financer un projet de reprise nécessite la combinaison de plusieurs ressources. Il peut s’agir de fonds personnels, prêts bancaires, emprunts de proches, subventions et aides publiques ou encore d’investisseurs. De plus, des options spécifiques se présentent aux repreneurs tels que les prêts d’honneur sans intérêt ni garantie personnelle. Les plateformes de crowdfunding permettent également de collecter des fonds auprès d’un large public. Par ailleurs, il existe des offres spécifiques comme le prêt Transmission de Bpifrance qui tend à faciliter la reprise d’une TPE.
Enfin, Il est important de souligner que reprendre une entreprise peut parfois coûter plus cher qu’en créer une. Un surcoût par rapport à la création d’activité qui est lié à la reprise du bail commercial, et donc du local et de l’emplacement, mais aussi au rachat du fonds de commerce, c’est-à-dire, entre autres, d’une marque connue (et reconnue) des consommateurs, d’éventuelles recettes, licences ou brevets, ainsi que d’une clientèle fidélisée à l’enseigne. Si la reprise est donc plus chère, elle peut aussi s’avérer plus sûre puisque le concept a déjà fait ses preuves, et le cédant peut justifier d’un niveau de chiffre d’affaires.
Obtenir les qualifications clés pour la reprise
La formation enfin, joue un rôle crucial pour ceux qui aspirent à devenir entrepreneurs et qui envisagent de reprendre une TPE. Cela est encore plus pertinent en cas de changement de secteur d’activité ou de besoin de compétences de gestion avancées.
Les repreneurs venant d’une autre filière ont tout intérêt à acquérir les compétences nécessaires pour leur nouveau rôle. En ce qui concerne les métiers de l’artisanat, tels que les soins esthétiques, le bâtiment ou les métiers de bouche, une qualification professionnelle est par ailleurs obligatoire. Il est conseillé de prendre contact avec les chambres consulaires appropriées (CCI, CMA…) qui vous aideront à identifier les qualifications professionnelles exigées et respecter les réglementations.
Outre les compétences spécifiques, comprendre les aspects de la gestion d’une TPE est essentiel au succès de votre reprise. Ainsi, les formations en gestion d’entreprise offrent une vue d’ensemble des défis économiques, commerciaux, financiers, sociaux et juridiques. Elles couvrent la gestion quotidienne, les obligations légales et réglementaires des dirigeants, et les changements législatifs et fiscaux.
Se former dans ces domaines renforce les connaissances et prépare aux défis de la direction d’une TPE. Investir dans la formation est donc un levier clé de succès pour les repreneurs. Cela apporte les outils nécessaires pour naviguer dans l’entrepreneuriat et renforcer la confiance des parties prenantes, y compris des financeurs, dans la viabilité et le potentiel de l’entreprise !
🕐 : 8 min
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Auteur : Cindy Theunissen
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